La pluie n’était pas au rendez-vous cette année

Bilan de l’hivernage 2014 dans le département de Foundiougne

Les paysans du département de Foundiougne plantent environ 60.000 arbres par an. Cette année une vingtaine d’entre eux s’étaient engagés dans un partenariat avec SOPREEF, entreprise rurale solidaire, pour la production d’huile de Sésame.

Tous ces efforts pour créer les conditions d’un développement durable dans le département de Foundiougne sont sans cesse soumis au risque d’une pluviométrie aléatoire.

Quels nouveaux partenariats le programme EESF peut-il mobiliser pour promouvoir les techniques de restauration de la fertilité des sols et de maîtrise des eaux de pluie ?

De façon générale, l’hivernage 2014 a démarré très tardivement au Sénégal et s’achève globalement déficitaire (voir l’article « Une sécheresse comme on n’en avait pas vu depuis longtemps ».




Variation de la pluviométrie annuelle dans le département de Foundiougne (2008-2014)

Dans le département de Foundiougne, il n’y a qu’à Toubacouta et dans les îles du delta du Saloum (Bassoul, Djirnda), très peu agricoles, que la pluviométrie cumulée s’est approchée de la moyenne des 5 dernières années.




Répartition mensuelle de la pluviométrie dans le département de Foundiougne

Mais même dans ces zones, cette performance n’est due qu’à de très fortes pluies en septembre et octobre. La situation, tant par la répartition que par le volume total des pluies, est similaire à celle des années 2010-2011.




Pluviométrie dans la partie ouest du département

Dans le sud du département (Keur Samba Gueye), si les pluies du mois d’octobre ont reverdi l’environnement et ont été bénéfiques aux pâturages, l’impact de cette sécheresse sur la production agricole est difficile à évaluer tant l’information diffusée, éminemment stratégique au moment où l’on tente de mobiliser autour du « Plan Sénégal Emergent », est entachée de considérations politiques.

A l’évidence cependant, seuls les agriculteurs qui auraient semé tardivement (en août, et non en juin) des variétés hâtives de mil (60 jours) ont pu récolter quelque chose. Mais qu’en était-il, véritablement, de la disponibilité de telles semences et de la diffusion des pratiques culturales associées à leur utilisation ?

Dans ces zones, seule la maîtrise de l’eau par l’amélioration de la capacité de rétention des sols et le (apport de matières organique, agroforesterie) et par le captage des eaux de ruissellement (culture associées, en travers des pentes, et diguettes anti-érosives) permettrait d’améliorer la résilience des exploitations agricoles à de tels épisodes de sécheresse. Elle n’est malheureusement quasiment pas vulgarisée.




Pluviométrie dans la partie sud du département

Toute la moitié nord du département (Foundiougne, Passy, Diossong, Sokone) a été quand à elle fortement déficitaire et il faut s’y attendre à de très mauvaises récoles.




Pluviométrie dans le nord du département


publié par   Bruno Legendre
le dimanche 23 novembre 2014
 
 

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