Veut-on vraiment développer les énergies renouvelables au Sénégal ?

jeudi 23 janvier 2014

Le gouvernement sénégalais a annoncé son intention d’encourager l’investissement privé dans les énergies renouvelables. Il se donne comme objectif de porter le taux de pénétration des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 20% à l’horizon 2017, ce qui correspondrait à une capacité installée de 272 MW.

Au début de cette année, SENELEC a présélectionné une dizaine de projets de centrales solaires et éoliennes. La condition principale était d’accepter un prix de vente de l’électricité produite à 65 FCFA/KWh. Les promoteurs ciblés ont 6 mois pour apporter les preuves de leur capacité à tenir un engagement que tous savent parfaitement impossible.

Pourtant, tout récemment, SENELEC a accepté d’acheter l’électricité produite par la centrale à charbon de Sindou à 68 FCFA/KWh et celle de la centrale à fuel de Tobene Power (un projet d’investissement soutenu par la Banque Mondiale) à 111 FCFA/KWh !!!

Et cela fait trois ans que l’on attend que soient promulgués les décrets d’application des la loi sur les énergies renouvelables et sur les biocarburants... Notamment ceux qui encourageront l’investissement privé en permettant la connexion sur le réseau de toits solaires et le développement de petites unités rurales de production d’huile végétale de qualité.

Quelle est donc la rationalité sous-jacente aux options prises par SENELEC et le gouvernement du Sénégal ?



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